Michael Rousseau tend la perche au PQ
L’allocution unilingue anglophone et les propos dédaigneux du p.-d.g. d’Air Canada, Michael Rousseau, lors de son passage à la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, continuent d’attirer les critiques sur la scène politique québécoise, notamment au sein du Parti québécois (PQ).
Le mépris outrancier avec lequel le grand patron d’’Air Canada a déclaré qu’il pouvait s’exprimer en anglais sans problème à Montréal apparaît telle une perche tendue au PQ qui, on en conviendra, en tant que troisième parti d’opposition à l’Assemblée nationale avec un faible sept députés, ne peut se permettre de rater cette occasion pour relancer avec vigueur le débat sur la protection du français au Québec. À cet effet, Pascal Bérubé s’en est pris au projet de loi 96 de Simon Jolin-Barrette qu’il considère manquer de mordant.
À l’aube d’une campagne électorale, le gouvernement Legault maintient une avance considérable sur ses plus proches rivaux dans les sondages. Toutefois, la CAQ se montre plutôt frileuse sur le dossier de la langue, notamment sur l’obligation pour les étudiants de langue française de fréquenter un Cégep francophone.
En bref, le mépris du p.-d.g. d’Air Canada envers la langue officielle des Québécois aura réussi à insuffler un second souffle au PQ. Reste à voir si la députation péquiste saura remettre à flot le vaisseau amiral de l’indépendance du Québec, notamment en relançant un véritable débat sur la protection du français.
vigile.quebec tribune libre 18 novembre 2021
Henri Marineau

