Quand la réalité rattrape l’imminence de la date butoir

La date butoir concernant le décret du gouvernement Legault eu égard à l’obligation d’être vacciné à défaut de quoi les récalcitrants se verraient congédiés sans solde avait d’abord été fixée au 15 octobre puis reportée au 15 novembre. Or plus la nouvelle date butoir avance, plus le premier ministre adoucit son discours si bien qu’on est en droit de se demander si l’échéance ne sera pas reportée une troisième fois.

Actuellement, environ 3 % des infirmières n’ont pas répondu à l’appel du ministre de la Santé, Christian Dubé. La situation précaire des soins de santé laisse présager des ruptures de services sans compter le nombre élevé de délestages reliés à des chirurgies et des traitements urgents.

Depuis le début de la pandémie, M. Legault s’est toujours targué de « faire la balance des inconvénients afin de déterminer la moins pire des solutions ».Au moment présent, la réalité rattrape l’imminence de la date butoir. Quelle devrait-être la moins pire des solutions eu égard à la balance des inconvénients? Est-il préférable pour un patient de recevoir des soins d’une infirmière non vaccinée et testée négative le matin même plutôt que de n’en pas recevoir?

Par ailleurs, à moins que je n’en sois pas informé, aucune infirmière jusqu’à maintenant n’a contaminé un patient sur son lieu travail. À titre d’illustration de l’ampleur des conséquences du décret, si cette mesure avait été appliquée telle que prévue d’abord le 15 octobre, le réseau aurait été privé de plus de 22 400 travailleurs de la santé, selon les estimations de Québec.

Conséquemment, je suis d’avis que, quelle soit la date butoir que fixera le ministre de la Santé, il sera toujours confronté à cette question vitale: quelle est la moins pire des solutions?

vigile.quebec tribune libre 27 octobre 2021

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