Anglicisation de Montréal

Plus de 40 ans après l’adoption de la Charte de la langue française, selon certaines projections fiables, sur l’île de Montréal, dans quelques années, le nombre de places dans les cégeps anglophones devrait dépasser le nombre de places dans les cégeps francophones et pire encore, dans vingt ans, le postsecondaire, universités incluses, toujours à Montréal, sera majoritairement anglophone.

C’est notamment en finançant à haut prix les institutions d’enseignement supérieur anglophones, particulièrement à Montréal où le déclin du français périclite dramatiquement, que les gouvernements antérieurs, libéraux comme péquistes, ont facilité l’effacement graduel du français.

À titre d’exemples récents, on a appris que le gouvernement caquiste de François Legault soutiendra l’agrandissement du collège Dawson comme projet prioritaire pour un montant de 50 millions $, dans le cadre du projet de loi 66. Et comme si ce n’était pas suffisant, le Premier ministre autorise le don du site de l’ancien hôpital du Royal Victoria à l’Université McGill, qui souhaite depuis longtemps y construire un nouveau complexe scientifique, un cadeau qui dépasse le demi-milliard $. Disons que, pour ce qui est du nationalisme dont se targue François Legault depuis le début de son mandat, on repassera!

Conséquemment, on est en droit de souhaiter ardemment que la réforme de la Loi 101 annoncée en grandes pompes par le ministre responsable de la langue française Simon Jolin-Barrette aura pour effet de stopper cette anglicisation dramatique de Montréal qui risque de se propager davantage si rien n’est fait pour la freiner de toute urgence.

vigile.quebec tribune libre le 21 octobre 2020

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