Et si Jagmeet Singh avait raison…
Pour une deuxième fois en quelques semaines, le chef néo-démocrate, Jagmeet Singh, empêche la tenue d’élections générales anticipées au Canada en prenant la décision de voter contre la motion conservatrice réclamant la création d’un comité parlementaire spécial sur l’affaire UNIS, alléguant que son parti refusait de servir aux libéraux le prétexte qui leur permettrait de déclencher des élections.
De son côté, le premier ministre Justin Trudeau nie catégoriquement que son parti avait quelque intention de déclencher des élections en pleine deuxième vague de la COVID-19, tout en accusant les Conservateurs de présenter « une motion « assez toxique qui démontre qu’ils n’ont aucune confiance dans ce gouvernement. »
Or, de l’avis de Jagmeet Singh, les libéraux de Justin Trudeau, forts de l’appui de la population sur leur gestion de crise liée au coronavirus, voudraient bien profiter de cette conjoncture qui leur est favorable pour se défaire, grâce à un éventuel gouvernement majoritaire, de ce carcan qui les oblige continuellement à bénéficier de l'appui d'un nombre suffisant de députés de l’opposition pour se maintenir au pouvoir.
À mes yeux, l’interprétation pour le moins improbable que tire Justin Trudeau de convertir la motion des Conservateurs en un vote de méfiaance envers son gouvernement laisse sous-entendre que le premier ministre planifiait la tenue d’élections anticipées compte tenu de l’alignement des astres favorable à son endroit.
vigile.quebec tribune libre 21 octobre 2020
Henri Marineau

