Les enfants martyrs de Wendake

Il est maintenant connu que des signalements ont déjà été portés à la connaissance de la Direction de la protection de la jeunesse [DPJ] concernant les deux enfants de Wendake, en banlieue de Québec, qui ont été assassinés.

Sans présumer des conclusions de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse qui a lancé sa propre enquête pour faire la lumière sur les événements ayant mené à la mort des deux enfants, il m’apparaît pour le moins étrange que cette tragédie concernant deux autochtones se soit produite quelques jours seulement après la mort de Joyce Echaquan, une femme atikamekw, dans des circonstances troubles dans un hôpital de Joliette.

Bien sûr, dans l’hypothèse où il est prouvé que les droits des deux enfants de Wendake ont été lésés, ces deux tragédies nous confrontent implacablement au racisme systémique envers les membres des nations autochtones au Québec.

Par ailleurs, il est aussi de plus en plus reconnu que la loi fédérale sur les Indiens, adoptée en 1876, qui donne au gouvernement canadien l'autorité exclusive de légiférer sur les Indiens et les terres réservées pour les Indiens, en plus d’être désuète, contient des articles carrément ségrégationnistes.

Conséquemment, si la Commission des droits reconnaît que des torts sont attribués à la DPJ de la Capitale-Nationale, les coupables doivent être imputables et recevoir les sanctions qui s’imposent. Quant à la loi sur les Indiens, qui date de 144 ans, il est plus que temps qu’elle soit actualisée aux réalités du 21ième siècle.

vigile.quebec tribune libre 14 octobre 2020

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