Aux frontières de l’intimidation
Les conclusions du coroner Jean-François Dorval concernant le suicide de la jeune Marjorie Raymond soulèvent selon moi de sérieuses interrogations, en particulier sur l'absence de recommandations du coroner relativement à l'intimidation répétée dont a été victime Marjorie.
À mon sens, Jean-François Dorval ne fait que globaliser un ensemble de facteurs ayant contribué au suicide de l’adolescente, une démarche qui a pour effet pervers de noyer les séquelles de l’intimidation dans la mer de ses arguments.
En réalité, des conclusions qui aboutissent à une dangereuse banalisation de l’intimidation et qui risquent de contribuer au statu quo dévastateur de ces agissements de la part des jeunes dans nos écoles.
Sans vouloir affirmer que Marjorie Raymond n’éprouvait pas de problèmes personnels importants, il m’apparaît que son suicide ne peut se soustraire aux conséquences dramatiques soumises « aux frontières de l’intimidation » et, qu’en ce sens, des moyens concrets doivent être mis en place pour contrer ce fléau pernicieux.
quebechebdo 11 juillet 2012
cyberpresse.ca 15 juillet 2012
Henri Marineau

