Être pères et repères
Compte tenu de ma relation distante avec un père que j’aimais profondément, un sentiment d’appréhension m’a toujours habité devant l’éventualité d’être père à mon tour. À cet effet, je vous propose ce petit poème qu’un jour j’ai écrit :
«J’avais un père que je voyais rarement
Un père voyageur très souvent absent
Et lorsqu’il était là
Il ne me parlait pas
Son dernier voyage fut précipité
Je n’ai pas eu le temps de lui exprimer
À quel point je l’aimais
Dans ma tête un regret…
Pourquoi papa es-tu resté
Une fleur à jamais refermée?»
Aujourd’hui, avec le temps et à l’image de nombreux autres pères, j’ai réussi à «ouvrir cette fleur»et je suis heureux dans mon rôle de mon père…J’ai acquis cette certitude que j’ai pu et que je peux encore aujourd’hui offrir à mes enfants une présence attentive et des repères auxquels ils peuvent se référer au besoin.
En guise de souhaits pour la fête des Pères, je vous propose cette réflexion pleine de vérité de la psychologue et psychothérapeute Marie de Hennezel :
«La fête des Pères peut être l’occasion, pour les enfants, d’avoir une pensée de gratitude pour celui qui leur a, un jour, ouvert une porte, offert un marchepied dans leur carrière professionnelle, l’auteur d’un livre qui a changé leur manière de voir les choses, l’orateur dont une parole a éclairé leur pensée et continue de faire son chemin en eux, le vieil ami dont l’écoute bienveillante leur redonne confiance.»
quebechebdo 17 juin 2012
Henri Marineau

