Le jour du dépassement
Selon Wikipédia, le jour du dépassement correspond à la date de l’année calculée par l’ONG américaine Global Footprint Network à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de régénérer en un an. Passée cette date, l’humanité puiserait donc de manière irréversible dans les réserves non renouvelables (à échelle de temps humaine) de la Terre. En 2019, l'ONG a estimé cette date au 29 juillet.
Or, à ce propos, lors de l’émission 24/60 du 29 juillet sur RDI, l’invité de Geneviève Asselin y est allé d’un bémol important sur la validité de ce jour du dépassement. En effet, selon lui, il est faux de déclarer que l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la planète peut regénérer en un an et qu’en conséquence, à compter de cette date, le monde vit à crédit écologiquement.
Toujours selon cet expert, l’ONG erre dans son argumentaire en mixant plusieurs produits de consommation dans ses calculs, notamment la nourriture et le pétrole, pour arriver à fixer le jour du dépassement annuel. À cet effet, si l’on exclut les produits de la terre des calculs de l’ONG, nous constatons qu’ils se développent à un rythme normal et que la pénurie, dans ce secteur de l’économie, est un mythe.
Autrement dit, il faut relativiser cette notion de « jour de dépassement » autour duquel gravite tout un amalgame de produits de consommation hétéroclites qui n’ont aucun rapport entre eux…
Le Devoir 31 juillet 2019
vigile.net tribune libre 4 août 2019
Henri Marineau

