La question de l’urne
Aux dires de plusieurs observateurs de la scène politique fédérale, la question de l’urne, soit le facteur le plus important dans la tête des électeurs au moment d’inscrire leur vote, sera l’environnement. À cet effet, l’amalgame présenté par Justin Trudeau entre son accord pour le projet Trans Mountain et l’injection des profits provenant de l’exploitation de l’oléoduc dans la transition à l’énergie propre en dit long sur les intentions du premier ministre de mettre le focus sur l’environnement.
De son côté, le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, semble pencher dans la même direction, une position délicate qui le placera sur le terrain de prédilection du Parti vert d’Élizabeth May qui a gagné des points précieux dans les derniers sondages. Quant au Nouveau parti démocratique, il prévoit, notamment, la création de 300 000 emplois en lien avec la transition énergétique, la fin des subventions aux énergies fossiles et des économies de 900 $ par famille sur les coûts énergétiques. Enfin, les conservateurs devraient présenter un plan environnemental qui comprendra un équilibre entre de grands projets de pipeline et la lutte à la pollution exigée par une partie grandissante de l'électorat.
En bref, les deux partis susceptibles de prendre le pouvoir en octobre, soit le PLC ou le PPC, jouent sur les deux tableaux, à savoir l’économie et l’environnement, une position qui risque de dégénérer en conflits empêtrés dans les contradictions!
vigile.net tribune libre 20 juin 2019
Henri Marineau

