Le plus vieux métier du monde
Au terme d’une assemblée générale extraordinaire (AGE), les quelque 150 membres de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) présentes ont voté majoritairement pour la reconnaissance de la prostitution comme un travail auquel consentent des femmes. Selon Wikipédia, « le travail peut être défini comme l'action, rémunérée ou non, de produire des biens et/ou des services à destination d'autrui ».
En ce sens, il m’apparaît pertinent de considérer la prostitution comme un travail, d’autant plus que la FFQ introduit la notion de « femmes consentantes » dans ses critères, une notion essentielle qui vient tracer la ligne cruciale entre la prostitution entre adultes et la prostitution juvénile où des mineures sont entrainées de façon tordue dans un commerce du sexe dont elles deviennent littéralement des esclaves sous le joug d’un proxénète qui les extorque sans pitié.
Depuis que le monde est monde que la prostitution entre adultes existe. La position de la FFQ ne vient que confirmer cette réalité contre laquelle toute forme de condamnation est peine perdue. Tant et aussi longtemps qu’il existera des femmes qui offriront leur corps en échange d’un montant d’argent, il y aura des hommes qui accepteront leur offre… Après tout, ne dit-on pas que la prostitution est le plus vieux « métier » du monde?
vigile.net tribune libre 31 octobre 2018
Henri Marineau

