Petit bilan politique 2011
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’année politique 2011 nous aura confrontés à de multiples soubresauts.
Sur la scène fédérale, l’élection du 2 mai a confirmé la domination du ROC et l’isolement du Québec sur la carte électorale canadienne en plus de la déconfiture du Bloc québécois au profit d’une vague orange animée par le charisme d’un homme qui est maintenant décédé.
S’ensuivit la domination d’un gouvernement majoritaire conservateur qui s’applique à bafouer les droits élémentaires du Québec, en particulier sur les plans linguistiques et culturels, une attitude bassement méprisante envers la « société distincte » prônée par Harper en campagne électorale.
Sur la scène provinciale, les scandales à répétition du gouvernement Charest n’ont pas réussi à éclabousser suffisamment son image pour le faire dégringoler dans les sondages. Seule, l’image, ou plutôt le phantasme Legault, est venu brouiller les cartes dans un contexte envahi par un vent de changement.
Pourtant, dans un tel climat de mépris de la part du gouvernement Harper et de scandales de la part du gouvernement Charest, nous aurions pu nous attendre à une recrudescence de la popularité du Parti québécois.
Tout au contraire, le PQ a vécu une des pires années de son histoire, bombardé par des sondages catastrophiques et les démissions de députés reconnus et adulés qui ont claqué la porte en raison, principalement, de l’entêtement de Pauline Marois à maintenir le cap sur son plan de gouvernance souverainiste.
À mon sens, le seul point positif qui émerge de cette année politique 2011 est l’éveil des forces souverainistes citoyennes qui émanent de partout au Québec et qui constituent la seule voie qui nous permettra de sortir de cette embrouille sclérosante.
J’ose espérer que les ténors de ce mouvement maintiendront leurs convictions personnelles au-dessus des intérêts purement électoralistes et contribueront ainsi à vraiment faire de la politique autrement en 2012 !
vigile.net tribune libre 19 décembre 2011
quebechebdo 19 décembre 2011
Henri Marineau

