L’art de ménager la chèvre et le chou

Selon le dernier baromètre des personnalités politiques Léger Marketing, les trois démissionnaires du Parti québécois qui avaient vu leur cote d’écoute augmenter dans le baromètre de juin, réalisé quelques jours après qu’ils eurent claqué la porte du PQ, se retrouvent maintenant parmi les personnalités qui essuient les plus sérieux reculs, soit –14% pour Pierre Curzi, -11% pour Lisette Lapointe et –8% pour Louise Beaudoin.

En juin, le sondeur Jean-Marc Léger attribuait la cote de popularité des trois démissionnaires par le fait que les Québécois souhaitent des politiciens qui se tiennent debout et qui disent tout haut ce qu’ils pensent tout bas.

Toutefois, aujourd’hui, l’interprétation de leur baisse de popularité semble s’expliquer par le fait que les Québécois n’aiment pas la chicane et, qu’en ce sens, les démissionnaires sont perçus comme étant la cause du conflit au PQ.

Si l’interprétation des statistiques révélées par ce baromètre s’avère exacte, nous sommes confrontés à un dilemme pour le moins compliqué, voire même paradoxal. En effet, comment des politiciens peuvent-ils à la fois manifester ouvertement leur mécontentement face aux stratégies d’un parti sans créer de remous au sein de ce même parti?

À mon sens, une telle variation de popularité manifestée par les Québécois démontre, comme cela a été prouvé depuis des décennies, autant au fédéral qu’au provincial, qu’ils ont développé cette fâcheuse habitude de vouloir ménager la chèvre et le chou. Une attitude paradoxale qui laisse voir qu’ils veulent être reconnus Québécois tout en conservant leur petit confort canadien.

En termes clairs, les Québécois demandent aux politiciens de se débarrasser de leur gueule de bois sans brouiller l’eau, de s’affirmer haut et fort mais…sans causer de chicane!

quebechebdo 17 décembre 2011

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