Un ordre professionnel des enseignants

L’idée de la création d’un ordre professionnel des enseignants n’est pas nouvelle. La Coalition Avenir Québec (CAQ) la relance en alléguant qu’une telle structure permettrait de disqualifier plus facilement les professeurs qui sont considérés comme dysfonctionnels ou incompétents.

Un argumentaire qui m’irrite au plus haut point. En effet, pourquoi une direction d’école, qui possède déjà toute l’expertise pour intervenir auprès d’un enseignant éprouvant des difficultés professionnelles, ne pourrait-elle pas jouer le rôle de « chien de garde » que les tenants d’un ordre professionnel voudraient lui conférer ?

Certains rétorqueront qu’il est quasi impossible de congédier un enseignant compte tenu de la protection syndicale dont il bénéficie. À mon sens, cet argument ne tient pas la route puisque, pour les syndicats comme pour tout organisme, à l’impossible, nul n’est tenu. Et, quoi qu’il en soit, en cas de mésentente entre les parties, un mécanisme d’arbitrage neutre peut toujours intervenir pour régler le litige.

En bref, si l’utilité d’un ordre professionnel des enseignants se résume à une cour de dernière instance pour congédier un professeur, nous faisons carrément fausse route…Laissons les structures établies jouer leur rôle et le corps professoral ne s’en portera que mieux !

quebechebdo 15 novembre 2016
Le Devoir 16 novembre 2016
 

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