Le PQ de Lisée

Maintenant que le Parti québécois de Jean-François Lisée s’est dépouillé de son épouvantail référendaire, tous les espoirs sont permis pour espérer conquérir les partisans libéraux mécontents du gouvernement Couillard. C’est du moins ce que pense le nouveau chef du PQ qui allègue qu’«il est difficile pour les libéraux de retenir captifs les non-francophones qui étaient captifs lorsque le référendum était la question électorale».

Il est quand même pour le moins étonnant que le « vaisseau amiral » de l’indépendance du Québec se transforme en une frégate de recrutement des désoeuvrés fédéralistes pour élargir sa base militante alors que ce même vaisseau vogue sur la scène politique québécoise depuis près de 50 ans.

Il y a quelque chose qui sent l’auto-destruction dans la stratégie suicidaire de Jean-François Lisée qui me glace les ardeurs souverainistes. Cette politique du « petit pas » qui me ramène à l'étapisme de Claude Morin et, il n’y a pas si longtemps, à la gouvernance souverainiste de Pauline Marois, sans oublier les conditions gagnantes de Lucien Bouchard.

En novembre 1976, Jean-François Lisée, alors âgé de 18 ans, est persuadé que le Québec deviendra un pays avant longtemps. Eh bien, quarante ans plus tard, le Québec est toujours une province canadian…Et je suis prêt à parier qu’avec le PQ désincarné que nous propose M. Lisée, l’indépendance du Québec demeurera une « voie d’évitement » pour bien des lunes!

quebechebdo 14 novembre 2016
​vigile.net tribune libre 16 novembre 2016
 

Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Accéder à la page de connection.
Créer un compte sur henrimarineau.com.