R.H. Bain, la « folie » comme bouclier
De l’article d’Antoine Robitaille paru dans le Devoir du 30 juin sous le titre « Le tabou demeure », je retiens ce passage très révélateur du mutisme qui entoure le procès de Richard Henry Bain : « Si un homme — même très déséquilibré — avait tenté d’assassiner, le soir même de sa victoire, un nouveau premier ministre fédéraliste et les militants qui l’entourent en hurlant des slogans séparatistes, indépendantistes, souverainistes ou même nationalistes, gageons que les choses seraient différentes. Le débat public aurait été nourri. Des hordes de médias de tous les coins de la fédération seraient venues couvrir le procès. Il y aurait sans doute moult analyses sur l’effet potentiellement meurtrier de toute idéologie s’apparentant à du nationalisme. »
Or, comme il s’agit d’une tentative de meurtre sur la personne de Pauline Marois, un geste à mon sens politique qui transpire le terrorisme, la presse attribue à la « folie » le comportement de Bain…et tant pis pour les conséquences dramatiques qu’aurait pu avoir l’intention de Bain si son arme n’avait pas été enrayée.
En réalité, j’ai la ferme impression que la presse fédéraliste tente désespérément de
camoufler un acte de terrorisme derrière le bouclier de la folie, une supercherie à laquelle il faut échapper, tout au moins par respect pour la mort de Denis Blanchette, abattu froidement par Richard Henry Bain !
quebechebdo 1er juillet 2016
Henri Marineau

