Où est passée la conscience professionnelle?

Parmi les onze députés qui ont quitté leur poste en cours de mandat depuis l’élection d’avril 2014, cinq d’entre eux, à savoir Robert Dutil, Gilles Ouimet, Marguerite Blais, Gérard Deltell et Stéphane Bédard, ont pris cette décision en raison de conflits internes qui les ont évincés d’un poste de ministre ou de d’autres fonctions qu’ils occupaient. Et toute cette parade burlesque dans un contexte où leurs départs ont occasionné la tenue d’élections partielles de l’ordre de 550 000 $ chacune. Des comportements d’enfants qui boudent dans leur coin après qu’on les ait punis pour avoir désobéi…

Il y a quelque chose de malsain dans cette attitude rocambolesque où des députés, élus démocratiquement par des citoyens pour représenter d’abord leur comté, quittent à l’anglaise leur siège et, par le fait même, leurs électeurs, pour des raisons purement et bassement carriéristes.

Où sont passées les valeurs d’imputabilité et de conscience professionnelle dans cette fuite en avant des responsabilités auxquelles ces fuyants se sont engagés en acceptant leur rôle de député? À titre de réflexion, j’oserais leur rappeler cette réflexion de Montaigne : « Si haut que l'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul ».

quebechebdo 15 juin 2016
 

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