Le PQ étêté
Les départs inattendus du chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, et du leader parlementaire, Bernard Drainville, projettent une onde de choc dans les officines du PQ qui se voit étêté de deux de ses principaux leaders en l’espace de quelques mois.
Bien que nous n’ayons pas à porter de jugement sur les motifs ayant entrainé leur décision, il n’en demeure pas moins que les effets de tels départs laissent un vide inquiétant qui ne peut que déstabiliser davantage le PQ en pleine campagne à la direction, une situation en soi qui risque de créer des tensions chez les députés et les militants.
En ce qui a trait au départ du député de Marie-Victorin en mi-mandat, il demeure plutôt surprenant, lui qui avait déclaré en mars 2013 qu’« un élu qui choisit de son plein gré de démissionner en cours de mandat ne respecte pas le contrat moral qu'il a pris envers ses électeurs ».
À preuve que le monde de la politique évolue constamment particulièrement quand il est confronté à certaines incidents troublants, tel l’épineux épisode sur la charte de la laïcité qui a marqué au fer rouge celui qui en avait fait son cheval de bataille.
Enfin, à mes yeux, Bernard Drainville, dans son analyse de la situation, a surement pu constater que son avenir politique au sein de l’aile parlementaire du PQ lui semblait pour le moins incertain et peu motivant, lui qui a toujours considéré les défis comme la raison première de se battre pour la cause indépendantiste.
quebechebdo 14 juin 2016
Henri Marineau

