Ali c. le gouvernement des États-Unis
Tout a été dit sur Muhammad Ali depuis l’annonce de son décès, de ses prouesses dans l’arène à sa lutte pour les droits civiques en passant par son combat contre la maladie de Parkinson à partir de 1984 et dont il disait qu’il s’agissait du combat le plus difficile de sa vie.
Toutefois, en 1966, conscrit, Ali rencontre un adversaire de taille impossible à vaincre par la seule force de frappe de ses deux poings : le gouvernement des États-Unis contre qui il se bat en refusant d’aller faire la guerre au Vietnam en invoquant ces propos : « Je n’ai rien contre les Vietcongs. Jamais un Vietcong ne m’a traité de nègre, jamais ils ne m’ont lynché, jamais ils n’ont lâché les chiens sur moi, jamais ils ne m’ont enlevé ma nationalité, jamais ils n’ont violé ma mère ni tué mon père. Comment pourrais-je aller tirer sur eux ? Vous n’avez qu’à m’envoyer en prison. » De toute manière, les Noirs aux États-Unis « vivent en prison depuis 400 ans ».
Passible de cinq ans de pénitencier pour objection de conscience, Ali se battra jusqu’en Cour suprême, qui finira par l’exonérer en 1971 grâce à une détermination sans borne pour la défense de ses droits comme il a toujours répondu présent pour la défense de son titre de champion du monde…Muhammad Ali, une force de la nature doublée d’une foi inébranlable en ses convictions, un personnage hors norme qui aura su rester debout tout au cours de sa vie !
quebechebdo 6 juin 2016
Le journal Métro 9 juin 2016
Henri Marineau

