Mettre l’accent sur les arguments

J’aimerais revenir brièvement sur deux articles qui ont paru sur cette tribune, soit celui de Louis Champagne le 7 octobre, intitulé « Lettre ouverte à Robert Barberis-Gervais », et celui de Robert Barberis-Gervais le même jour, sous le titre « Le ressentiment chez certains anti-Marois ».

D’entrée de jeu, mon intention n’est pas d’éterniser le débat sur la notion de « ressentiment », laquelle a été définie en long et en large par de nombreux spécialistes dans l’article de M. Barberis-Gervais.

D’abord, concernant le titre de l’article de M. Champagne, je dois admettre que je me serais attendu à des propos portant sur une opinion dont il désirait faire part à Robert Barberis-Gervais…en fait, en lisant son article, j’ai vite compris que l’auteur parlait de Pierre Cloutier à son interlocuteur. J’ai alors saisi la signification du sur-titre de l’article, « Un esprit juridique sur fond de ressentiment ». Louis Champagne a donc choisi de parler « de » Pierre Cloutier « à » Robert Barberis-Gervais plutôt que de parler directement « à » Pierre Cloutier…ce qui, à mon sens, manque de diplomatie !

En ce qui a trait maintenant au ressentiment que vivrait Pierre Cloutier face à Pauline Marois, à supposer que Mm Champagne et Barberis-Gervais aient raison, ce qui reste à prouver compte tenu que ni les auteurs de ces articles ni moi ne possédons l’expertise nécessaire pour en arriver à une telle conclusion, devrait-on en déduire pour autant que les propositions de Pierre Cloutier sont sans valeur ?

En d’autres termes, ne vaudrait-il pas mieux, dans nos débats sur cette tribune, nous en tenir aux idées plutôt que de nous embarquer dans de « savantes » et stériles analyses psychologiques à propos des personnes qui écrivent sur Vigile ?

En réalité, si nous nous mettons à rechercher toutes les « crottes » qui sont enfouies dans le subconscient de chacune des personnes qui écrivent sur cette tribune, nous serions mieux d’ouvrir une clinique de consultants !

En conclusion, au lieu d’essayer de convaincre l’autre que notre idée est la meilleure en justifiant nos propos par le fait que telle personne est envoûtée par quelque ressentiment, nous devrions provoquer un débat qui met l’accent sur les arguments de chacun et non pas sur des interprétations personnelles.

vigile.net tribune libre 8 octobre 2011

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