Les Français se souviennent de Félix

Il aura fallu attendre 60 ans pour que Paris reconnaisse la grandeur du talent de Félix Leclerc en lui dédiant une plaque commémorative qui est dévoilée aujourd’hui le 4 octobre sur la façade du Crystal Hôtel, au 24 de la rue Saint-Benoît, en plein cœur de Saint-Germain-des-Prés…et, par un curieux hasard, c’est dans la chambre 24 de ce petit hôtel que Félix s’était installé il y a 60 ans, au moment de ses débuts triomphaux à Paris.

En effet, c’est au théâtre des Trois-Beaudets, propriété de Jacques Canetti, qui avait fait enregistrer le premier disque à Félix lors de son passage à Montréal, que le « galopin », surnom qu’avait donné Georges Brassens à Félix à l’époque, rencontre un succès immédiat en 1951. À cet effet, je vous rappelle que c’est en février de cette année-là que le père de la chanson québécoise décroche un Grand Prix de l’Académie Charles-Cros, décerné pour la première fois à un artiste québécois, pour sa chanson « Moi, mes souliers ».

À cette époque, Félix était venu à Paris pour quelques semaines, histoire de vérifier si ses chansons pouvaient rejoindre les Français…finalement, il tiendra l’affiche aux Trois-Beaudets pendant 14 semaines avant de rentrer au Québec en 1953 après avoir réussi l’exploit de conférer à la chanson québécoise ses lettres de noblesse en France. À preuve, cet hommage que Jacques Brel rendait à Félix lors d’une de ses tournées à Bruxelles lorsqu’il avait déclaré que c’était Félix Leclerc qui lui avait donné le goût de chanter.

Au Québec, la pérennité de l’œuvre de Félix Leclerc ne fait aucun doute… il aura été l’un de ceux qui aura fait mentir le proverbe qui dit que nul n’est prophète dans son pays ! Aujourd’hui, par cette mise au grand jour de cette plaque commémorative dans le réputé quartier Saint-Germain-des-Prés, sa renommée est reconnue à juste titre outre-mer.

En étant immortalisé à Paris, la ville lumière aux 159 musées, dont le tout dernier, inauguré en 2010, le musée des Lettres et des Manuscrits, situé dans Saint-Germain-des-Prés, ces paroles prophétiques de la chanson « Moi, mes souliers » de Félix prennent tout leur sens :

« Moi, mes souliers n’ont pas foulé Athènes
Moi, mes souliers ont préféré les plaines
Quand mes souliers iront dans les musées
Ce s’ra pour s’y accrocher. »

Un grand coup de chapeau à toi, Félix !

vigile.net tribune libre 4 octobre 2011
quebechebdo 4 octobre 2011 (version abrégée)

Félix a de la relève…

http://www.youtube.com/watch?v=R7zI…

 

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