La prison plutôt que la prévention

En continuant de dépenser des milliards à la mauvaise place, le gouvernement canadien continue d’entretenir le mythe d’une pauvreté onéreuse pour l’État. C’est la conclusion à laquelle arrive le Conseil national du bien-être social (CNB) dans son rapport intitulé « Le sens des sous pour résoudre la pauvreté ».

Pour arriver à détruire ce mythe malsain, le CNB propose de miser sur une approche préventive axée sur le long terme, en considérant les dépenses consacrées aux milieux défavorisés comme des investissements plutôt que comme des déboursés effectués au détriment de la classe moyenne.

À titre d’exemple, il en coûte entre 13 000$ et 18 000$ par année pour offrir un logement avec services de soutien à un sans-abri à Calgary. S’il est logé dans un refuge, la facture grimpe à 42 000$ et jusqu’à 120 000$ si la personne aboutit dans une prison ou un institut psychiatrique.

Et, pendant ce temps-là, le gouvernement de Stephen Harper, qui préconise la loi et l’ordre comme fer de lance, et qui, par conséquent, devrait placer dans ses priorités la pauvreté, l’itinérance et la toxicomanie, à l’origine de nombreux drames et délits, continue de demander à ses contribuables de payer pour des prisons plutôt que pour des mesures de prévention.

quebechebdo 3 octobre 2011

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