La liberté de parole plutôt que le cadenas

Après s'être vu interdire, par la société Radio-Canada, le droit de traiter de politiques publiques durant les nouvelles chroniques qui devaient prendre l'antenne de la nouvelle programmation de la radio de la société d'État, Gilles Duceppe a finalement décidé de se retirer de ce projet.

Ce revirement de situation vient annihiler l'effet médiatique de l'entente, alimenté, entre autres, par le scepticisme de certains médias quant aux intérêts qualifiés de pécuniaires de la part de l'ancien chef du Bloc.

À titre d'exemples, Le Journal de Montréal titrait «Gilles Duceppe accepte l'argent de Radio-Canada» à la une de son édition du 16 août. Au Canada anglais, l'annonce avait également créé des remous. Dans un article publié la même date, le réseau Sun News, écrivait que M. Duceppe, qui recevait déjà une pension de 140 000$ «après avoir passé près de 20 ans à tenter de faire éclater le Canada», allait maintenant «siphonner l'argent des contribuables» pour sa contribution à titre de chroniqueur. Enfin, dans un article intitulé «la pension de Duceppe ne suffit pas. Duceppe veut plus d'argent du Canada», un chroniqueur du National Post écrivait: «Nous sommes au Canada. Insultez-nous. Nous ramasserons la facture.»

Eh bien, monsieur le chroniqueur et tous les autres dénigreurs du même acabit, vous n'aurez pas à subir les insultes de Gilles Duceppe pas davantage que payer la facture de ses honoraires puisque le supposé profiteur a choisi la liberté de parole plutôt que le cadenas!

cyberpresse.ca 19 août 2011
quebechebdo 19 août 2011

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