Le nécessaire changement d’attitude et de mentalité
Dans son article intitulé « La République libre du Québec », publié sur la tribune libre de Vigile en date du 16 août, Caroline Moreno montre du doigt une vérité de La Palisse difficilement contestable :
« Mais, créer des mouvements et des partis politiques ne mènera nulle part si un changement d’attitude, de mentalité, ne s’opère pas. »
En ce qui concerne le changement de mentalité, Mme Moreno apporte une proposition intéressante en mettant les points sur les « i » en ce qui concerne les raisons qui doivent nous motiver à revendiquer « ce qui nous appartient » :
« Il faut comprendre que nous ne volons rien à personne. Nous voulons préserver ce qui nous appartient. Nous n’avons pas de permission à demander au Canada. Nous n’avons de compte à rendre qu’au peuple québécois. »
Pour ce qui est du changement d’attitude, Caroline Moreno aborde, à mon avis, une démarche pédagogique lorsqu’elle affirme ce qui suit :
« Ce que nous voulons, c’est prouver à tout le monde que nous sommes capables de diriger notre propre pays nous-mêmes. »
À partir du moment où nous désirons « prouver à tout le monde que nous sommes capables de diriger notre propre pays nous-mêmes », nous n’avons guère d’autres choix que de mettre sur la table et de promouvoir les arguments qui serviront de balises pour canaliser les énergies nécessaires pour enclencher la mobilisation des Québécois autour de l’accession à leur indépendance.
Dans de telles conditions, la création de « mouvements et de partis politiques », animés par des politiciens, partisans, sympathisants, voués entièrement à l’indépendance du Québec, constituera un véhicule solide pour autant que les Québécois comprennent qu’ils doivent préserver ce qui leur appartient et que les chefs de file, peu importe leur statut, réussissent à leur prouver qu’ils sont capables de diriger leur propre pays eux-mêmes.
vigile.net tribune libre 18 août 2011
Henri Marineau

