La résignation face à l’acceptation

Dans les minutes qui ont suivi le verdict de non-responsabilité criminelle envers Guy Turcotte, le père de ses deux enfants, Isabelle Gaston s’était montrée résignée tout en ajoutant que les adultes, en aucune circonstance, n’avaient le droit de vie ou de mort sur leurs enfants.

Quelques semaines plus tard, avouant que comme citoyenne, elle n’avait pas le choix de se plier au verdict des jurés, elle n’avait pas par ailleurs à l’accepter ni à ne pas le dénoncer. Et, pour ce faire, elle entend contester l’article 16 du code criminel qui porte sur la défense pour troubles mentaux, en particulier le trouble d’adaptation avec anxiété et humeur dépressive, celui dont souffrait Guy Turcotte au moment de la tragédie. Quoiqu’elle admette que son ex-conjoint souffrait d’une grande détresse pour avoir posé un geste aussi sordide, elle invoque par ailleurs qu’il aurait dû mettre en sécurité ses enfants et s’empresser d’aller chercher de l’aide. De plus, elle ajoute qu’en tant qu’urgentologue côtoyant souvent des personnes atteintes de troubles mentaux, elle se montre en désaccord avec le portrait de Guy Turcotte qu’ont dressé les psychiatres devant les jurés.

Quoique le mouvement de solidarité puisse avoir une certaine influence sur le rebondissement de Mme Gaston dans cette affaire très médiatisée, je demeure convaincu que, comme société, nous avons le devoir de pousser les tribunaux à faire toute la lumière dans cette cause qui vient toucher au cœur même de notre système judiciaire, soit une justice équitable pour « toutes » les parties impliquées dans l’acte d’accusation. Que la justice suive donc son cours!

quebechebdo 8 août 2011

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