Un Québec français et ouvert

À la suite de la lecture de l’article d’André Vincent paru sur la tribune libre de Vigile le 31 juillet sous le titre « Feeling, juste un feeling.. », je me suis demandé s’il était possible de concilier la défense et la promotion de notre langue maternelle avec l’émergence de la mondialisation à laquelle notre contexte géopolitique ne peut échapper.

Pour vous situer dans le contexte de cette réflexion, il m’apparaît essentiel de vous citer le passage de l’article de M. Vincent qui m’y a conduit: 

« Il y a quelque temps, j’ai parlé sur ce site d’un groupe de musiciens rencontré au Verre Bouteille, un bar sur Mont-Royal…En écoutant parler ces jeunes — Québécois de toutes les couleurs — beaux, intelligents, plutôt sympathiques, je me disais pourvu qu’ils chantent en français ces petits cons. Eh non ! ils chantaient en anglais… Pourquoi ces jeunes, Québécois des pieds à la racine des cheveux comme vous et moi, ne chantent pas ce qu’ils ont envie de dire dans leur langue maternelle qu’ils maîtrisent étonnamment bien, comme j’avais pu le constater ? Dans leur culture quotidienne, comme lorsqu’ils se parlent. Après tout, on n’exprime bien que ce que l’on connaît bien… non ? »

Dans son article, André Vincent réfère ensuite à une lettre publiée dans Le Devoir dans laquelle l’auteur, se disant indépendantiste, est toujours demeuré ouvert à toutes les cultures, y compris celle des anglophones, ce qui amène M. Vincent à y aller de cette affirmation :

« Pour revenir à mes jeunes musiciens, je sais maintenant que même s’ils chantent en anglais, ils n’en sont pas moins Québécois pour autant, et la plupart d’entre eux voteraient pour notre indépendance politique, j’en suis sûr. »

Si je rejoins le raisonnement d’André Vincent et que je le rattache au contenu de mes articles tournant autour de la peur et parus sur cette même tribune les 28 et 31 juillet, je suis porté à croire que nous aurions avantage à nous inspirer de la confiance de notre jeunesse envers l’accession à notre indépendance sans pour autant nous enfermer dans le carcan d’une francophonie fragile et vulnérable…en fin de compte, un beau sujet de réflexion qui pourrait nous aider à nous libérer d’une autre peur qui nous gruge depuis des décennies !

En terminant, je me dois d’apporter un bémol extrêmement important au contenu de mon argumentaire : en tant qu’ardent défenseur de notre langue maternelle continuellement en contact avec un continent anglophone, nous devons, d’une part, demeurer ouverts sur les autres langues, mais d’autre part, vigilants vis-à-vis la sauvegarde de nos racines francophones et profiter de toutes les occasions qui nous sont offertes pour les faire connaître à notre jeunesse!

vigile.net tribune libre 2 août 2011

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