Un débat utile et essentiel
Dans un article paru sur la tribune libre de Vigile en date du 19 juillet sous le titre « Changer de changement », le signataire de l’article, André Vincent, pose la question suivante :
« Mais j’ai une question pour mes amis Vigiliens : Quand on veut changer de capitaine parce que ce dernier ne semble pas se diriger vers le bon port, pourquoi vouloir changer le bateau avec ? »
En conclusion de sa réponse à la question d’André Vincent, Bernard Frappier répond en ces termes :
« Je conclus en disant que le PQ doit être remplacé, non pas recyclé. Parce que c’est un « brand » périmé. Il a accompli son travail historique, c’est le seul aspect positif que je lui reconnais : le PQ a contribué à moderniser le Québec, à civiliser les acteurs économiques. Il a accompagné le peuple québécois dans sa prise de conscience de lui-même. Mais aujourd’hui, il semble être devenu un frein pour la suite des choses. »
À mon sens, et la question d’André Vincent et la réponse de Bernard Frappier sont pertinentes. Et, c’est là que le débat, dans un contexte de libre expression, prend tout son sens et devient utile et nécessaire, particulièrement quand il a trait à un sujet aussi important que l’avenir du peuple québécois.
Dans un tel contexte, je me permettrai d’apporter ma contribution au débat. À prime abord, les deux interlocuteurs s’entendent sur le fait que Pauline Marois doive démissionner de son poste de chef du PQ, puisque la question d’André Vincent fait allusion au changement de capitaine. En ce qui a trait à Bernard Frappier, la première partie de son argumentaire parle d’elle-même. Quant à moi, j’abonde dans cette ligne de pensée.
Maintenant, en ce qui a trait à la pertinence de vouloir changer le bateau avec le capitaine, j’ai plutôt l’impression que le bateau est en train de couler, faute de marins pour lui porter secours ! En termes clairs, j’attends toujours qu’un valeureux matelot à bord de ce vaisseau lance le cri d’alarme pour le ramener à ses terres d’origine ! Pour l’instant, je ne peux que constater que l’équipage est en train de procéder à son propre sabordage, à l’exclusion des appels à l’aide discrets lancés par les quelques matelots qui ont déserté le navire !
Dans la lignée de Bernard Frappier et de beaucoup d’autres indépendantistes, j’en suis donc arrivé à la conclusion que le PQ est « devenu un frein pour la suite des choses », compte tenu qu’aucun peuple n’a le goût d’utiliser une épave pour voyager vers des terres nouvelles ! Il préférerait sûrement se joindre à une flottille mieux pourvue au niveau de son arsenal !
Par contre, si des observateurs, tels André Vincent et d’autres, croient encore aux chances de survie du vaisseau péquiste, et à ses possibilités de rallier la flottille, je serais très réceptif aux moyens qu’ils entendent prendre pour le rafistoler ! Sinon, nous serons contraints de procéder à la construction d’un nouveau bateau !
vigile.net tribune libre 20 juillet 2011
Henri Marineau

