Un faux problème

Fidèle à sa position du respect du « law and order », Stephen Harper y va d’une proposition à l’effet de maintenir prisonnier jusqu’à ce que mort s’ensuive tout détenu condamné à perpétuité. De plus, il outrepasse les pouvoirs de la Commission des libérations conditionnelles du Canada en remettant la décision entre les mains du cabinet fédéral qu’il définit comme « des hommes et des femmes qui sont pleinement redevables aux citoyens et aux familles des victimes de ces crimes. »

Par ailleurs, sur la page d’accueil du site de la Commission des libérations conditionnelles du Canada, on peut y lire ce qui suit : « La Commission des libérations conditionnelles contribue à la protection de la société tout en favorisant la réintégration en temps opportun des délinquants comme citoyens respectueux des lois. » En raison du statut d'organisme indépendant dont jouit la CLCC, le ministre n'a pas le pouvoir légal de donner des directives au président ni aux autres membres de la Commission dans le cadre de l'exercice de leur pouvoir décisionnel au sujet de la mise en liberté sous condition de délinquants.

Pour Hugo Cyr, professeur de sciences juridiques à l’Université du Québec à Montréal et spécialiste en droit constitutionnel, cette nouvelle mesure législative « semble être davantage une mesure pour plaire à un certain électorat que la réponse à un problème réel ». Le processus des libérations conditionnelles est actuellement efficace. À mon sens, il m’apparaît évident que Stephen Harper profite d’un contexte social qui lui est favorable pour aller de l’avant avec ce projet…et se gagner ainsi la faveur de l’électorat pour le prochain scrutin fédéral d’octobre 2015.

quebechebdo 5 mars 2015
vigile.net tribune libre 5 mars 2015 "Harper invente un faux problème" (version modifiée)

Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Accéder à la page de connection.
Créer un compte sur henrimarineau.com.