Une question d’équité
Des professeurs et recruteurs des universités McGill et Concordia arguent que le processus « complexe » d’immigration au Québec les désavantage par rapport aux institutions des autres provinces canadiennes et ce, même si des assouplissements à la loi ont été apportés par le gouvernement Couillard récemment. Ces universités anglophones allèguent éprouver des difficultés à recruter des professeurs étrangers hautement spécialisés provenant de d’autres pays.
Aux dires de Ghyslaine McClure, vice-principale exécutive adjointe à McGill, « nous aimerions obtenir une reconnaissance spéciale indiquant que les professeurs d’université sont des travailleurs hautement spécialisés et qu’ils ne devraient pas avoir à faire face à tant d’obstacles. Les professeurs et autres éminents spécialistes sont dans une catégorie différente. »
Deux éléments retiennent mon attention dans ces propos. Le premier réfère à la comparaison entre les universités anglophones québécoises et celles des autres provinces canadiennes…une comparaison fallacieuse qui ne tient pas compte de la réalité francophone du Québec dont la langue officielle est le français.
Le second élément voudrait cataloguer certains immigrants selon leurs fonctions « dans une catégorie différente »…une catégorisation artificielle qui risque de conduire à un glissement dangereux vers d’autres professions qui pourraient revendiquer les mêmes droits.
En conséquence, je suis d’avis que ces « éminents » professeurs doivent suivre les règles établies et se conformer aux exigences minimales des lois du Québec en matières d’emploi et d’immigration pour « tous » les immigrants et cela, quel que soit leur statut professionnel…C’est une question d’équité!
quebechebdo 11 février 2015
vigile.net tribune libre 12 février 2015
Henri Marineau

