L’école brouillon
Un récent rapport du Conseil supérieur de l’Éducation sonne l’alarme sur les innombrables variantes que le curriculum emprunte dans les écoles du Québec. Pour pallier cette carence inconcevable, son président, Claude Lessard, recommande l’instauration d’un observatoire indépendant du curriculum dans le but de savoir ce qui s’enseigne dans nos écoles québécoises.
Mais, quels sont les facteurs qui pourraient expliquer un tel état de fait ? Si on exclut l’intégration des élèves en difficulté d’apprentissage dans les groupes réguliers, il m’apparaît que la dernière réforme pédagogique constitue un élément déclencheur dans les chambardements majeurs des approches pédagogiques des enseignants.
Une réforme qui s’est opérée beaucoup trop rapidement pour que les enseignants puissent en connaître tous les tenants et aboutissants. Il n’en fallait pas davantage pour que des écarts pédagogiques substantiels se développent entre les écoles et entrainent avec eux des résultats impossibles à comparer sur le plan de l’évaluation.
Devant ces constats, l’heure est au temps d’arrêt, l’école brouillon doit terminer ses devoirs. La réforme pédagogique doit être consolidée et cela, dans l’ensemble des écoles du Québec. Sans quoi, ce sont nos jeunes qui écoperont d’un enseignement désuet auquel ils n’ont absolument pas le droit d’être soumis !
quebechebdo 4 décembre 2014
Le Journal de Québec 6 décembre 2014
Henri Marineau

