« Engagez-vous! », qu’ils disaient…
Vous souvenez-vous de ce slogan des forces armées qui incitaient les Canadiens à s’engager? « Engagez-vous! » Une invitation alléchante qui valorisait le rôle du soldat qui engageait sa vie à la défense de son pays!
Eh bien, il est loin ce temps de la bravoure et de la loyauté envers son pays lorsqu’on constate aujourd’hui la façon outrancière dont les militaires qui reviennent de la guerre sont traités concernant les soins en santé mentale qui tardent outrageusement à venir.
Selon le vérificateur général, Michael Ferguson, « si un vétéran aujourd’hui tente d’obtenir ces services, il en aura jusqu’à la fin mars avant de remplir le formulaire. Ensuite, il attendra jusqu’à la fin juillet pour obtenir la réponse du ministère quant à son admissibilité. Et encore là, 20 % d’entre eux n’auront pas obtenu de réponse. Et après cela, encore faut-il se trouver quelqu’un qui offrira le service. Alors il est très facile de penser qu’un vétéran qui tente d’entrer dans le programme d’invalidité pour de sérieux problèmes chroniques de santé mentale ne commencera peut-être pas à recevoir des services avant un an. »
Actuellement quelque 16 000 vétérans et militaires sont admissibles aux soins en santé mentale, dont la très grande majorité (15 000) est considérée comme invalide. Et, pendant ce temps, la Défense nationale met un temps fou avant de transmettre le dossier du demandeur à Anciens Combattants.
Une bureaucratie sclérosante et scandaleuse qui met sérieusement en péril la santé mentale de ces centaines de militaires qui ont cru un jour qu’il était de leur devoir de défendre les droits humains, ces mêmes droits qu’ils peinent désespérément à obtenir pour eux-mêmes dans leur propre pays !
quebechebdo 26 novembre 2014
cyberpresse.ca 28 novembre 2014
Henri Marineau

