La fin justifiait-elle les moyens?

Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) a tranché : c’est pour éviter de perdre la trace de l’ancien directeur général du PLQ, Robert Parent, que trois voitures banalisées, sans gyrophares, ont parcouru le boulevard Gaétan-Boucher à 122 km/h dans une zone de 50 km/h le 13 février 2014 à Longueuil. Résultat, une collision a causé la mort d’un enfant de 5 ans lorsque le conducteur, le père de l’enfant, s’est engagé à tourner à gauche sur un feu vert.

Selon le porte-parole du DPCP, René Verret, « On ne devrait pas comparer le cas d’un policier à celui d’un civil qui circulerait sur la même voie à une vitesse semblable. Les policiers sont autorisés à dépasser les limites de vitesse, selon les circonstances. »

Parlant des « circonstances », il est pour le moins surprenant qu’à aucun moment le DPCP n’a cherché à savoir quelle était l’urgence de la situation, ce dernier alléguant que « les procureurs n’avaient pas à connaître cette information ». Or, si les procureurs de la Couronne ne savaient pas la nature de l’enquête, comment peuvent-ils justifier l’urgence de la situation ?

À mon avis, des failles importantes se sont glissées dans le processus qui a conduit à ce jugement et laissent planer des doutes sérieux sur les motifs qui ont conduit à une telle poursuite dans une zone de 50 km/h. En conséquence, je plaide pour une révision indépendante de la décision du DPCP pour que justice pleine et entière soit rendue. 

quebechebdo 22 novembre 2014

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