Une école novatrice
Depuis quelques années, la pénurie d’enseignants cause bien des maux de tête aux directions d’école si bien qu’ils doivent faire souvent appel à du personnel non qualifié pour agir en tant que professeur.
Or l’école secondaire des Pionniers, dans la région de Québec, avec la collaboration des enseignantes de français, a mis sur pied il y a cinq ans tout un train de mesures destinées à atténuer les lacunes de certains élèves en écriture, dont une formule de pairs aidants permettant à des élèves plus faibles de recevoir une dizaine de séances d’aide individualisée par année. Pour y arriver, les pairs aidants suivent une formation donnée par les professeurs de français dans le but d’avoir à leur portée les outils nécessaires pour aider les élèves en difficulté à corriger leur texte «en se posant les bonnes questions», explique Mylène Doiron, qui enseigne le français en quatrième secondaire.
La formule plaît aux élèves et donne des résultats surprenants si bien que le résultat moyen à l’épreuve d’écriture de cinquième secondaire du ministère de l’Éducation est passé de 62% à 72% sur une période de seulement cinq ans. Tout un exploit pour cette école publique qui accueille près de 600 élèves dans des concentrations ouvertes à tous, sans aucune sélection.
Chapeau à ces enseignantes qui ont usé d’ingéniosité et de dévouement et contribué de surcroît à la valorisation des talents de certains élèves doués en lien avec les difficultés de leurs camarades de classe. Une école novatrice qui atteint admirablement des cibles de performance remarquables et tout cela, sans investir aucun denier public.
vigile.quebec tribune libre 18 novembre 2025
Henri Marineau

