Trump à l’assaut de la liberté d’expression
L’assassinat de Charlie Kirk est venu amplifier le mouvement d’extrême droite déjà grandement polarisé depuis l’arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis. La liberté d’expression garantie dans le premier amendement de la Constitution américaine est fortement mise à mal, particulièrement au sein des talk-show télévisés ayant critiqué les fondements extrémistes de droite du trumpisme qui ont été cavalièrement suspendu.. À titre d’exemple flagrant, le retrait du talk-show de l’humoriste Jimmy Kimmel indique une intention claire de l’administration du président de faire rentrer dans le rang les personnalités publiques voulant contredire le clan Trump sur le narratif entourant l’assassinat de Charlie Kirk. En termes clairs, on assiste à un glissement de la liberté de parole vers l’exercice d’un pouvoir autocratique dévolu essentiellement à ceux qui défendent les positions de Donald Trump à défaut de quoi les récalcitrants sont traités comme des parias.
En tant qu’observateur éloigné de la politique américaine, je suis profondément inquiet des répercussions négatives de cette chasse systémique aux anti-trumpistes chez nos voisins du Sud. La liberté d’expression incarne un des fondements existentiels de la démocratie, et toute violation de ce droit risque d’ébranler sérieusement ses pierres d’assise. Aussi est-il pertinent, dans ce contexte explosif, de s’interroger sur l’éventualité qu’un tel déferlement de l’extrême droite ne s’étende jusqu’ici et ne vienne contaminer la scène politique canadienne. De facto, nos dirigeants doivent faire preuve de vigilance et de clairvoyance à l’égard de la survie et de la protection des règles démocratiques qui sont enracinées dans la Charte canadienne des droits et libertés et qui en constituent une valeur fondamentale.
vigile.quebec tribune libre 22 septembre 2025
Henri Marineau

