Du sang neuf à l’Éducation suscite un espoir de renouveau

 

J’ai éprouvé beaucoup d’intérêt à la lecture de l’article intitulé « Pour une école québécoise à l’abri des vents politiques » mis en ligne sous la rubrique IDÉES du Devoir du 15 septembre et coécrit par Geneviève Carpentier, Stéphane Allaire et Mélanie Paré, tous professeurs d’Universités québécoises.

Dès le départ, les coauteurs font allusion à la nouvelle ministre de l’Éducation, Sonia Lebel, qui, dans une vie antérieure pas si lointaine en tant que présidente du Conseil du trésor, était responsable des budgets et de l'administration du gouvernement québécois. Et, de surcroît, Sonia Lebel apporte avec elle la réputation d’une politicienne déterminée et rigoureuse dans les dossiers qui lui sont confiés, des qualités qui « nous osons espérer… l’amèneront rapidement à constater ce que les milieux éducatifs vivent depuis des années : une précarité budgétaire qui freine l’action, génère de l’inefficacité et épuise les équipes », argue à juste titre les cosignataires.

Ayant moi-même été soumis à de multiples réformes du programme de français au secondaire durant ma carrière de 32 ans dans l’enseignement, je ne peux que souscrire entièrement aux constats des coauteurs: « L’éducation doit bénéficier d’un financement garanti, stable et à l’abri des joutes politiques. Trop souvent, l’école devient un terrain de jeu électoral où les annonces se multiplient à la veille d’un scrutin, sans vision durable ni arrimage avec les besoins réels du terrain ».

L’enseignement du français au Québec souffre à la fois d’un manque de financement et d’une projection à long terme. « Garantir un financement stable et non partisan de l’éducation serait un geste fort et attendu, au service de la justice éducative et de la pérennité des actions », soutiennent à raison les auteurs. Le présent est garant de l’avenir, dit un vieil adage. Aussi est-il prioritaire de disposer de budgets appropriés maintenant et d’amorcer une véritable réflexion sur le long terme eu égard à l’enseignement de notre langue maternelle.

Vous avez le privilège, madame Lebel, de tenir entre vos mains les moyens de recentrer l’enseignement du français sur sa véritable mission, à savoir léguer à la jeunesse québécoise la richesse de notre patrimoine socio-linguistique. Et malgré le peu de temps dont vous disposez pour amener à terme une telle ambition, je demeure persuadé que vous arriverez à jeter les bases d’une réflexion profonde sur l’apprentissage du français avant la fin de votre mandat… pour le plus grand épanouissement de notre jeunesse québécoise. 

https://www.ledevoir.com/opinion/idees/917025/idees-ecole-quebecoise-abri-vents-politiques?utm_source=recirculation&utm_medium=hyperlien&utm_campaign=boite_extra

vigile.quebec tribune libre 22 septembre 2025

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