Devoirs à la maison au primaire, pour ou contre?
De plus en plus de voix s’élèvent parmi les enseignants du primaire pour abolir les devoirs à la maison. Les motifs évoqués? La fatigue du jeune après une journée soumis à de nouveaux apprentissages durant la journée de classe, l’incompréhension des jeunes eu égard aux exercices proposés et, ce qui n’est pas banal, la méconnaissance des nouvelles terminologies dans certaines matières de la part des parents, notamment en français.
Dans ces conditions, de plus en plus d’enseignants planifient quotidiennement une séance d’exercices d’une trentaine de minutes en classe au début de la journée, lesquels sont immédiatement corrigés par l’enseignant en présence des élèves qui peuvent lui poser des questions sur place le cas échéant. Parallèlement à cette stratégie pédagogique, plusieurs enseignants utilisent les leçons qui permettent de réviser des notions vues en classe tels l’orthographe de certains mots ou les tables de multiplication sans que cet exercice ne mène à un travail écrit.
Par ailleurs, certains enseignants poussent encore plus loin la collaboration des parents en leur faisant parvenir par le biais de leur enfant un plan de cours hebdomadaire des notions abordées en classe durant la semaine à venir. Enfin je verrais d’un bon œil un enseignant donner un devoir le jeudi à remettre le lundi suivant, une solution qui permettrait d’éviter la course quotidienne effrénée reliée aux devoirs et à laquelle sont soumis les jeunes…et leurs parents.
Somme toute, pour quelles raisons des enfants, ayant passé des heures en silence sur un banc d’école, devraient-ils être contraints de prolonger leur temps d’apprentissage à la maison? Et de surcroît, pourquoi demander à des enfants ce dont sont exemptés la plupart des parents?
vigile.quebec tribune libre 27 août 2025
Henri Marineau

