Climat de tension entre le ministre Drainville et les syndicats

La tension a monté d’un cran entre le ministre de l’Éducation, Bernard Drainvile, et les syndicats d’enseignement. À cet effet, en réaction aux coupures de quelque 570 millions $ du ministre en éducation, la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) va jusqu’à demander sa démission à titre de ministre de l’Éducation, alors que, du côté de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), on argue que « la confiance en son leadership est sérieusement entachée ».

« L’orientation que j’ai donnée aux centres de services scolaires, c’est de mieux faire travailler cet argent-là, d’être plus efficace, de respecter les budgets, sans toucher les services aux élèves, ou, en tout cas, sans y toucher le plus possible. Je ne dis pas que ce n’est pas un effort ; c’est un effort que je demande, que nous demandons. Oui, il va y avoir des choix difficiles à faire », a déclaré le ministre.

À la CSQ, le président, Éric Gingras, critique le peu d’empressement du ministre Drainville à défendre l’éducation. « On se demande où est la volonté politique de ce gouvernement de faire de l’éducation une priorité. Où est le ministre de l’Éducation pour défendre son réseau ? Il faut arrêter le niaisage et les esquives sémantiques : persister à dire qu’il ne s’agit pas de compressions budgétaires et que l’on demande seulement de respecter les budgets, c’est prendre le personnel pour des valises. »

De toute évidence, le torchon brûle entre les parties. La confiance doit de toute urgence être rétablie pour le plus grand bien d’un climat favorisant le sain épanouissement des élèves du Québec dont l’avenir est sérieusement compromis par une guerre de tranchée foncièrement contre-productive. Et, pour y parvenir, seule la voie du dialogue pourra conduire à des pistes de solutions appropriées.

M. le ministre, nonobstant le contexte économique chaotique dans le lequel baigne votre ministère, la voie unilatérale ne fera que conduire au fiasco. Aussi est-il primordial d’enclencher le dialogue avec les enseignants dans le but ultime de déboucher sur des solutions acceptables pour les deux parties. C’est une simple question d’efficacité dans tout conflit impliquant les relations de travail avec les syndicats.

vigile.quebec tribune libre 14 juillet 2025

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