L’enseignement, là où se côtoient beauté et complexité

Pour avoir eu le privilège extraordinaire de faire carrière en éducation, avec le recul, je demeure convaincu, quelque vingt ans plus tard, que l’enseignement demeure, à mes yeux, l’un des plus beaux métiers du monde et, en revanche, l’un des plus complexes.

Nonobstant les quelques cours théoriques en didactique auxquels sont soumis les étudiants en sciences de l’éducation, le véritable test se produit au moment où le professeur en herbe est plongé dans ses stages de formation en compagnie d’un maître de stage. Puis vient le grand saut, celui d’être responsable de la formation d’un groupe d’élèves. Quel beau défi que celui de communiquer des connaissances à des apprenants! Par ailleurs, quel défi apportant son lot de complexité face à des jeunes pour qui le sens de l’effort est devenu, sous l’influence des médias sociaux, une valeur à laquelle ils peinent à adhérer!

D’où l’importance essentielle d’établir la communication avec les élèves en créant une porte d’entrée qui donne accès à leur monde avant de plonger tête baissée dans le contenu du cours. À cet effet, le professeur doit être conscient qu’il n’aura pas l’attention de tous ses élèves au son de la cloche, et qu’il doit leur donner le temps de se brancher sur l’objet de son cours d’autant plus qu’aujourd’hui, fourmillent des cas d’élèves souffrant d’un déficit d’attention.

Enfin, il m’apparaît primordial d’éviter le piège de la « camaraderie » avec les élèves et de jeter les balises de la main de fer dans un gant de velours dans le but d’établir l’essentiel lien d’autorité entre le prof et ses élèves à défaut de quoi le climat d’apprentissage se transformera en cauchemar au grand dam du développement des jeunes.

vigile.quebec tribune libre 14 juillet 2025

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