L’intelligence artificielle, une création avant tout humaine

Au risque de passer pour un dinosaure de la pré-histoire, j’aimerais partager certaines réflexions personnelles sur l’intelligence artificielle (IA). D’entrée de jeu, Le Robert définit l’intelligence comme « l'ensemble des fonctions mentales ayant pour objet la connaissance rationnelle » et le qualificatif « artificiel » comme « ce qui est dû à l'art, qui est fabriqué, fait de toutes pièces; qui imite la nature, qui se substitue à elle; qui n'est pas naturel ». Somme toute, l’IA se substitue à l’intelligence humaine via un processus hors nature.

Perçue de la sorte, je suis plutôt d’avis qu’il faut se garder de considérer l’IA supérieure à celui-là même qui l’a créée, à savoir l’être humain, à défaut de quoi elle projettera à tort une image reflétant sa supériorité existentielle sur l’homme. En termes clairs, toute manifestation de l’IA présuppose l’apport essentiel de l’intelligence humaine pour se manifester concrètement.

En revanche, nonobstant les avancées remarquables dues à l’IA, notamment en recherche sur la connaissance en médecine, en contrepartie, ChatGPT a contribué sans coup férir à l’effervescence du phénomène de plagiat de la part des élèves. Une preuve que tout n’est pas lumineux au royaume de l’IA. C’est sans compter l’imitation de la voix humaine et de la physionomie, un phénomène associé à l’arnaque pernicieuse dans laquelle tombent malheureusement trop de personnes vulnérables.

Somme toute, l’IA demeure d’abord et avant une création humaine et, de ce fait, il m’apparaît impérieux que l’être humain en demeure le maître absolu à partir de son origine jusque dans ses manifestations. Oui à l’évolution tant qu’elle est au service de l’humanité. Sinon, elle doit être freinée illico…

vigile.quebec tribune libre 6 juillet 2025
Le Soleil (versio numérique) 7 juillet 2025

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