Le prétexte
Le rideau est maintenant tombé sur le premier épisode ayant trait à l’imposition de 25 % de tarifs douaniers sur tous les produits canadiens et mexicains exportés vers les États-Unis à l’exception du pétrole canadien qui est imposé à 10%. Le motif invoqué par le président Trump pour justifier ces tarifs vise à rétablir la sécurité frontalière entre les États-unis et le Canada et le Mexique à l’égard de l’entrée du fentanyl aux frontières nord et sud des USA.
Or l’entrée illégale du fentanyl aux USA provenant du Canada, en 2024, représente 0,2% de la quantité totale entrée à la frontière américaine, soit 19 kg, alors que 9592 kg, soit 97%, provenaient du Mexique. Inutile d’être un génie en mathématiques pour constater toute l’étendue de l’écart entre le Canada et le Mexique qui, curieusement, écopent tous les deux des mêmes sanctions.
Par ailleurs, là où le bât blesse Donald Trump avec avec le plus d’acrimonie réside dans le déficit commercial des USA envers le Canada estimé par l’administration Trump à 200 milliards de dollars annuellement. Donald Trump a en horreur la dépendance envers quelque pays que ce soit, et, de facto, il est prêt à tout pour se présenter comme le numéro un mondial en politique internationale…même à utiliser tous les prétextes inimaginables pour combler ses pulsions inassouvies.
vigile.quebec tribune libre 2 février 2025
Henri Marineau

