Au sujet du futur livre blanc du PQ sur la jeunesse – La souveraineté semble exclue des débats
Le député péquiste de Laval-des-Rapides, Léo Bureau-Blouin lance une vaste consultation pour une politique jeunesse qui débouchera sur l’adoption d’un livre blanc, d’ici la fin de l’année, où les jeunes auront été appelés à « définir le Québec de 2030 ».
Pour sa part, Pauline Marois a fait référence à une future politique qui sera « audacieuse ». Pour l’instant, l’exercice ne propose que de débattre de thèmes fort généraux. Ils vont de la citoyenneté et la mondialisation à l’environnement, en passant par les régions, l’éducation, la santé, la culture et l’entrepreneuriat.
La première ministre a affirmé que ce qu’elle initie « ne s’inscrit pas spécifiquement » dans la foulée de sa « gouvernance souverainiste ». Elle a cependant laissé entendre « qu’un Québec indépendant pourrait mieux relever tous les défis auxquels nous sommes confrontés », y compris le défi de la démographie. À un journaliste qui lui demandait si le vieillissement de la population constituait un obstacle à la souveraineté du Québec, la politicienne a haussé les épaules en répondant, « Pas plus cela qu’une autre raison. »
La protection de la langue et le dossier des accommodements raisonnables feront aussi partie des thèmes discutés, a assuré la première ministre. « La question des valeurs québécoises sera abordée. [...] Aucun sujet ne sera exclu. »
Aucun sujet ?…Vraiment ?…Pourtant, je ne vois aucune allusion à la souveraineté du Québec dans la liste des sujets qu’aborderont les jeunes à l’occasion de cette consultation ! Est-ce un oubli ou une intention ? Dans un cas comme dans l’autre, il semble que le sujet, à savoir l’indépendance du Québec, ne soit pas une priorité pour Pauline Marois !
Par contre, j’espère que les jeunes qui participeront à cet exercice manifesteront leur volonté d’inscrire l’indépendance du Québec à l’ordre du jour des délibérations, à défaut de quoi, ils se contenteront de jouer dans la cour provinciale.
De ce fait, les jeunes répondront à l’objectif des vœux pieux de Pauline Marois, « Demain sera différent de ce que nous avons connu….Nous avons l’intention de nous projeter dans le futur. » Et après, Mme Marois ? Quel chemin avez-vous l’intention d’emprunter pour vous « projeter dans le futur » ?
vigile.net tribune libre 26 mai 2013
Henri Marineau

