Le cul-de-sac…à moins que…

Lors du conseil national du Parti québécois qui s’est tenu le 11 mai à Québec, Pauline Marois a suggéré aux partis indépendantistes rivaux de se saborder à l’exemple de Pierre Bourgault qui avait décidé de saborder le RIN « afin de faire avancer la cause souverainiste ».

Or, Pierre Bourgault, lors d’une entrevue qu’il avait donnée douze ans après avoir dissous son parti en 1968, le PQ gagnant en popularité à l’époque et le chef du RIN voulant éviter une division du vote, avait déclaré : « C’est une chose sur laquelle je n’arrive pas à me faire une idée précise ; quand je suis déprimé, que je trouve que les choses ne vont pas très bien […], je me dis que nous n’aurions pas dû saborder le RIN ».

Par ailleurs, comme le dit Antoine Robitaille dans son éditorial paru dans Le Devoir du 14 mai sous le titre « Union des souverainistes – Refus primaire » : « On peut comprendre que Mme Marois, devant ses partisans, ait ressenti le besoin de répliquer aux nombreuses attaques dont son gouvernement fait constamment l’objet de la part des QSistes et Onistes. Malgré plusieurs critiques méritées à l’endroit de ce gouvernement erratique, on a l’impression que le « grand frère souverainiste » est pour QS et ON le seul réel adversaire ; davantage encore que les libéraux et les caquistes ».

En suggérant à Qs et ON de se saborder, j’ai l’impression que Pauline Marois a attisé le feu au lieu de tenter de l’éteindre. « C’était pour le moins malhabile, voire insultant, à l’endroit de ces anciennes clientèles potentielles définitivement perdues au PQ et dont le poids a augmenté récemment : 11% pour QS et 4 % pour ON, selon les derniers sondages », poursuit Antoine Robitaille.

Dans un tel contexte, l’union des forces souverainistes s’annonce difficile, voire même impossible…C’est le cul-de-sac ! On imagine mal qu’elles puissent s’entendre sur quoi que ce soit. Aux dires d’Antoine Robitaille : « Pour QS, le PQ incarne la dérive néo-libérale. Pour ON, le parti de Mme Marois représente la démission nationale ».

À mon sens, nous avons atteint un point de non-retour…à moins que les trois partis souverainistes se fusionnent. Toutefois, une condition devra faire l’unanimité, à savoir une déclaration officielle de processus d’accession à l’indépendance du Québec nettement inscrite dans le règlement numéro 1 du nouveau parti.

vigile.net tribune libre 14 mai 2013



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