Aide médicale à mourir: une ouverture justifiée

Grâce à la persévérance dont ont fait preuve Mme Nicole Gladu et M. Jean Truchon, deux Québécois atteints de maladies dégénératives incurables, la juge Christine Baudouin de la Cour supérieure du Québec vient d'élargir l'accès à l'aide médicale à mourir, en déclarant invalides des critères d'admissibilité des lois fédérale et provinciale, qui ont été jugés trop restrictifs et discriminatoires.

Les critères contestés sont les suivants: la Loi québécoise concernant les soins de fin de vie réserve l'aide médicale à mourir aux seules personnes «en fin de vie», alors que le Code criminel fédéral parle «d'une mort naturelle raisonnablement prévisible».

Dans un jugement fort attendu, la juge a tranché que ces exigences sont inconstitutionnelles car elles privent des gens comme Mme Gladu et M. Truchon de pouvoir bénéficier d’«une mort digne et sereine».

Du côté de la députée Véronique Hivon, la marraine de la Loi concernant les soins de fin de vie, elle se dit en accord avec les conclusions de la juge et voudrait que la loi soit modifiée pour refléter le jugement. La société a évolué, et «le consensus est encore plus fort». Elle croit que les Québécois sont prêts et veulent généralement que la loi soit élargie.

En bref, on ne peut que souscrire à une telle ouverture de la part de la justice. Il appartient maintenant aux deux paliers de gouvernements de procéder aux modifications de la loi qui s’imposent. 

quebechebdo 12 septembre 2019
vigile.net tribune libre 15 septembre 2019

Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Accéder à la page de connection.
Créer un compte sur henrimarineau.com.